jeudi 27 octobre 2011

Philosophie de comptoir

Voilà ce que j'ai pu lire ces temps-ci sur un de mes sites favoris : "l'homme est une espèce animale comme les autres". Bon Sang mais c'est bien sûr : conceptualisation, créativité, abstraction, poésie, mathématiques pures, cosmologie, technologie, génie génétique ... toutes ces choses que nous avons en commun avec les dinosaures et les lombrics. Tout l'art de confondre 'différence' avec 'supériorité', 'exception' avec 'suprématie', 'constatation objective' avec 'anthropocentrisme'; en bref, tout l'art d'invoquer le hasard ainsi que la nécessité comme des excuses pratiques permettant d'éviter de penser, de réfléchir ou de se poser des questions...

mercredi 6 juillet 2011

Mauvaise pente

Seconde insomnie hier soir. Ruminations, angoisses. Une bonne névrose généralisée.

Impossible de lutter contre ce carrousel d'images mentales négatives.

Je me mets à détester le monde entier, j'attends simplement le moment où on aura besoin de moi, j'attends patiemment.

I'm living in a world of shit.

mardi 5 juillet 2011

L'âme de fond.

Je perds la mémoire à court terme, j'oublie les prénoms, je cherche mes mots et mes facultés de raisonnement ainsi que d'abstraction
s'en vont en lambeaux.

Je me rends compte seulement maintenant, au bout de trois ans, que je n'ai pas fini mon deuil. Seulement maintenant je me rends
compte que je suis simplement seul. Seulement maintenant je m'aperçois que je ne serais décidément jamais assez fort pour supporter
cette solitude.

J'ai rompu la promesse que je m'étais faite à moi-même de ne jamais plus compter sur les autres. Je suis faible et je me suis remis à envoyer des SOS, des bouteilles, qui se sont perdus dans le néant, dans le silence. Je pleurniche, je me plains, je me dégoûte.


Je suis sous la cloche de verre de Sylvia Plath. Mais la mienne est en option "vitres teintées". Les gens passent à côté et ne me voient pas, sauf quand ils ont quelque chose à me demander.

Ce verre-ci ne laisse pas passer les hurlements.

Tout devient tellement difficile, pénible, insurmontable, parfois.

Hier, j'ai imploré mon père de revenir me chercher. Il n'a pas entendu. Ma foi se corrode, mes croyances s'effritent, alors, que, dans les pires moments, ce sont les seules ancres du néant auxquelles je puisse m'amarrer. Si il n'y a que le néant, je suis vraiment perdu; rien ne subsistera.

J'ai mal.

Mais j'ai aussi fait du mal autour de moi; parfois sans le savoir ou sans m'en rendre compte.
Je ne dis pas cela pour atténuer mes fautes.
J'aimerais pouvoir réparer, mais la seule option possible est l'expiation.

Il est trop tard pour se racheter.

Je vis déjà dans mon purgatoire personnel. Justice est faite.

mardi 21 juin 2011

All these years... and now you're gone

dimanche 24 avril 2011

Le néant, simplement.

Je n'ai plus envie de jouer la comédie.

Plus envie de sourire quand je vais mal.
Plus envie d'être diplomate en espérant qu'en face on me foutra la paix.
Plus envie de parler ou de m'expliquer sur ce que je ressens.
Plus envie d'espérer quoi que ce soit.

Je n'ai plus besoin qu'on me tende la main.

Plus besoin de demander de l'aide.
Plus besoin qu'on me comprenne.
Plus besoin qu'on m'appelle ou que l'on m'écrive.
Plus besoin de me justifier.



Une obscurité calme et silencieuse me suffira.

jeudi 21 avril 2011

Freezing the Waves

Ces vieux moments, ces souvenirs,... ils reviennent toujours par surprise, comme des trains d'ondes. J'essaie de les retenir, mais ils s'évaporent comme les bribes de rêves du petit matin. Ces lieux, ces instants, ces personnes mortes ou perdues, si chères à mon coeur, toute cette chaleur du passé, tout cela n'est pas contrôlable. Mais, Dieu, que cela m'aide à vivre !

Est-ce une fatalité que toute cette information disparaisse en même temps que moi ? Que les traces des sentiments à un instant donné de ma vie se perdent dans un néant froid et obscur.

Je me refuse à le croire.

Nous sommes plus subtils, plus complexes, mais nous n'avons simplement aucune idée des territoires dans lesquels notre âme existe et se développe.

samedi 12 février 2011

Un samedi comme un autre.

Je ne sais pas pourquoi cela arrive le matin, au réveil. Il semblerait que toutes les paroles non-dites, les actes manqués, mes moments de lâcheté, le kaléidoscope de tous les êtres qui me manquent, les images des lieux de mon enfance à jamais perdus... se donnent rendez-vous quand ma conscience refait surface.

Une impression de grisaille m'enveloppe, le sentiment de plus en plus fort que j'arrive au bout d'une vie qui a troqué de jolis moments de synchronicité contre des manques de bol de plus en plus fréquents. Tous les combats que j'ai initiés semblent vains et voués à l'échec. C'est de la fatigue mentale, une asthénie sentimentale qui rend chaque pas supplémentaire de plus en plus malaisé.


Si au-moins je n'avais pas ces problèmes de mémoire qui me pourissent la vie de plus en plus, j'arriverais mieux à gérer à la fois ma vie et ma recherche. J'aimerais être capable de lâcher prise, d'ouvrir les soupapes de sécurité pour évacuer tous les parasites mentaux qui se développent en moi. Penser à rien ne serait-ce que quelques minutes. Donner un coup de brosse sur le tableau. Mais non, il y a toujours un voyant qui clignote en rouge sur le tableau de bord de ma conscience. Peut-être faudra-t-il un jour que je revienne sur la promesse que je m'étais faite à moi-même et que je réclame de l'aide. Peut-être faudra-t-il en passer par là.